When We Want, Where We Want
Que l’on vive seul ou à deux, on est généralement exposé au problème du train-train quotidien et à ses conséquences : la morosité et la baisse de l’énergie qui en résulte. Quand on vit à deux, la répétition machinale a pour terrain, entre autres, celui du sexe. C’est normal et inévitable (les habitudes sont sécurisantes après une dure semaine de labeur). Mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de résister de temps en temps à cet état de fait !
Parmi les différentes « combines » pour lutter contre la routine sexuelle, il me semble que la plus importante est celle qui consiste à sortir de la chambre à coucher. Certes, le lit est pratique et confortable, mais on finit par en connaître chaque centimètre carré, ce qui nuit aux sentiments de surprise et de découverte qui sont étroitement liés à l’intensité de l’excitation. Chaque fois que Stephen et moi nous éloignons du lit conjugal (chambre d’hôtel, lit d’amis ou simplement autre pièce de la maison), cela insuffle une énergie renouvelée à nos ébats. Ça fait du bien ! Deux fois, nous avons même fait les coquins en extérieurs, et c’était divin !
La première fois, nous étions dans la forêt de Fontainebleau, en haut d’un amas rocheux qui dominait le paysage. Nous étions seuls, bien entendus, et à peu près certains que personne ne pourrait escalader cette petite falaise et parvenir jusqu’à nous sans que nous l’entendions approcher. Stephen a pris l’initiative. J’étais très excité de le découvrir capable de faire ça, ainsi que par la peur d’être découverts. Je me souviens l’avoir sucé et manipulé jusqu’à avoir le plaisir de regarder son jus dégouliner à nos pieds, sur le grès.
La deuxième fois, nous étions dans une forêt bretonne. Près d’un étang, derrière un taillis, Stephen a déboutonné mon bermuda et a commencé à me pomper avec entrain. Je lui ai rendu le même service, et il ne nous a pas fallu plus de dix minutes pour décharger sur l’humus (je ne me suis jamais demandé si c’était très écolo, mais bon, le sperme est 100% naturel et, compte tenu de ce que nous mangeons, c’est presque du bio).
Ariel Vanean & Marc Ruffalo (© Belami)
Mais, sans aller dans des lieux publics, faire l’amour dans une autre pièce de la maison est déjà délicieux. Je me souviens d’un jour où Stephen est entré dans la salle de bains tandis que je me douchais. Il est monté dans la baignoire, m’a retourné vers le carrelage, s'est placé dans mon dos, a commencé à me branler en me disant d’une voix virile et décidée « Je vais te traire, moi ! » et a tenté d’enfoncer son pieu entre mes fesses. Je ne crois pas me souvenir qu’il soit parvenu à ses fins (mon petit trou trop serré et l’eau calcaire anti lubrifiante !), mais peu importe, c’est le scénario qui était génial ! Et cet épisode alimente encore mes fantasmes des années après…
Autre « combine » essentielle, étroitement liée à la première, pour lutter contre la routine sexuelle : ne pas attendre l’heure du coucher ! On peut faire l’amour (ou baiser, selon l’humeur) à tout moment de la journée et de la nuit. Le sexe à heure fixe est comme « attendu » et, obligatoirement, perd en intensité. Est-ce que ça existe vraiment ces couples hétéro qui se fixe un ou plusieurs soir(s) dans la semaine avec une régularité de métronome, comme on en voit dans certaines fictions ? Si oui, je trouve cela effarant : comment suscitent-ils le désir sur commande ??
Stephen et moi, aspirés irrésistiblement par la spirale infernale et éprouvante du quotidien, avons tendance à tomber dans le « lieu et heure fixes ». Ça ne nous empêche pas de nous épanouir sexuellement, mais ça nous limite sans aucun doute. Parfois, j’aimerais que, sans me demander mon avis, il me prenne sur la table de la cuisine, ou bien que nous nous enlacions sur quelques coussins posés sur le parquet, juste sous le toit. Quand il rentre du travail, j’aimerais le pousser contre un mur, ouvrir sa braguette et lui faire une fellation avant le dîner (mais je n’ose pas de crainte qu’il soit trop fatigué et que ça l’ennuie plus que ça ne l’excite). Ou encore, je rêve d’être réveillé en pleine nuit par Stephen en train de « s’acharner » sur ma queue. Et mille autre scenarii loin de notre lit et de la tombée de la nuit. Des fantaisies que nous nous offrons pour les vacances. Nous devrions nous en ménager toute l’année…
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